12 reportages d’accidents de chasses lors de Battues dans le Sud-ouest
Nous oeuvrons pour éviter de faire la une des faits divers de Sud-Ouest :
Jeudi 18 avril 2013 Par Jean-Pierre Tamisier
1. Médoc : le chasseur condamné pour homicide involontaire
Mercredi 27 février Par Jean-Pierre Tamisier
2. Mort d'un chasseur à Saint-Laurent-Médoc (33) : la balle a-t-elle ricoché ?
Mercredi 2 janvier 2013 Par Catherine Dowmont
3. Uzeste (33) : la balle à ailettes qui a fini dans une maison aurait ricoché contre un arbre
Mardi 18 octobre 2011 Par sophie carbonnel
4. Un Charentais aurait été tué par son fils lors d'un accident de chasse
Mercredi 12 octobre 2011 Par Sud-ouest
5. Accident de chasse : il meurt empalé par un cerf
Mardi 13 septembre 2011 Sud-ouest
6. Un chasseur imite un sanglier pour rire, son beau-père l'abat
Lundi 18 juillet 2011 Biscarrosse
7. La nouvelle piste cyclable inquiète les chasseurs
11 mai 2011 Par Y. St-S
8. Trois ans de retrait de permis pour le chasseur « maladroit »
6 novembre 2010
9. Saint-Laurent-du-Médoc (33) : un chasseur blessé lors d'une battue au cerf
8 novembre 2010 Par Jean-Pierre Tamisier
10. Dans le Médoc, un chasseur blessé par une balle déviée par... le sabot du cerf
10 novembre 2010
11. Un Oléronais tué lors d'un accident de chasse dans le Médoc
16 décembre 2010 Par Y. St-S
12. Interdits de chasse
Jeudi 18 avril 2013 Par Jean-Pierre Tamisier
Médoc : le chasseur condamné pour homicide involontaire
Le tribunal a retenu la faute du prévenu. Il a prononcé une peine de deux ans de prison avec sursis
Jonathan Bac, aujourd’hui âgé de 25 ans, a été reconnu coupable d’homicide involontaire et condamné à deux ans de prison avec sursis. Le 6 novembre 2010, à Saint-Laurent-Médoc, alors qu’il participait à une battue au cerf, une de ses balles avait mortellement touché Pierre Porquier, un chasseur qui se trouvait à quelques dizaines de mètres de lui.
En outre, Jonathan Bac a été condamné à payer un total de 120 000 euros de préjudice moral à une quinzaine de membres de la famille du disparu.
Le jeune homme n’était pas présent hier à l’énoncé du délibéré par la présidente du tribunal correctionnel de Bordeaux, Frédérique Gayssot. Elle avait choisi de placer la décision en délibéré pendant plusieurs semaines à l’issue de l’audience du 26 février dernier au cours de laquelle ce dossier avait été abordé. Ce jour-là, Jonathan Bac était présent. Il avait exprimé avec sincérité ses regrets pour l’accident qui avait coûté la vie à un homme qu’il connaissait et appréciait. Mais il avait affirmé sa conviction de ne pas avoir commis de faute et que la balle sortie de son fusil avait malheureusement ricoché.
Expertise balistique
Une thèse qui avait dominé dans les heures qui avaient suivi le drame. Mais en accord avec le parquet, les gendarmes avaient décidé d’approfondir les investigations. Les spécialistes en balistique de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) s’étaient rendus sur place, au lieu dit Sérignan, afin de reconstituer la scène qui s’était déroulée, à partir des détails révélés par l’autopsie, des témoignages et des observations relevées sur le terrain.
Les conclusions de cette expertise ont été au centre du débat lors de l’audience du 26 février. Selon les spécialistes de la gendarmerie, la thèse du ricochet ne tenait pas. Pour eux, le canon du fusil du tireur avait forcément été dirigé en direction de la victime.
Ce qui avait conduit Anne-Cécile Dumonteil, vice-procureur, à requérir deux ans de prison avec sursis. Le défenseur du jeune chasseur, Me David Bergeon, soutenait en revanche que si l’enquête de l’IRCGN avait été effectuée avec tout le sérieux nécessaire, elle contenait néanmoins des incertitudes, qui à ses yeux, ne permettaient pas de conclure à la faute de Jonathan Bac. Il mettait aussi en avant le témoignage d’un autre chasseur voisin de la scène et ami de la victime, qui assurait que Jonathan Bac n’avait jamais tiré dans la direction de Pierre Porquier.
Après plus d’un mois et demi de délibéré, le tribunal a au contraire conclu qu’il y avait bien eu faute.
Mercredi 27 février Par Jean-Pierre Tamisier
Mort d'un chasseur à Saint-Laurent-Médoc (33) : la balle a-t-elle ricoché ?
Accident malheureux ou non respect des règles lors d'une battue, le débat est devant le tribunal depuis la mort d'un chasseur en novembre 2010.
Pierre Porquier a trouvé la mort, atteint par une balle en pleine poitrine, au cours d'une battue au grand gibier le 6 novembre 2010, en bordure d'un champ, au lieu-dit Sérignan. Selon les premières constatations, le sexagénaire, qui demeurait sur l'île d'Oléron et chassait à Saint-Laurent- Médoc, avait été atteint par la première des deux balles tirées en direction d'un cerf par son voisin de battue, un jeune chasseur de 23 ans. Très vite, l'hypothèse que la première munition Brenek, utilisée dans ce genre de battue, ait été déviée en touchant le sabot de l'animal a été évoquée.
Tous les dépistages d'alcoolémie effectués immédiatement par les gendarmes avaient été négatifs. Toutefois, un homme étant mort, ils ont poussé les investigations au maximum et demandé l'intervention des spécialistes en balistique de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Leur rapport a profondément remis en cause les certitudes du moment et conduit le parquet à poursuivre le jeune chasseur pour homicide involontaire.
Les conclusions de cette expertise ont été longuement évoquées lundi après-midi devant la 5e chambre du tribunal correctionnel de Bordeaux, présidée par Frédérique Gayssot. Il a longuement été question du « tir au rembucher », qui consiste à suivre l'animal jusqu'à l'orée du bois en observant un angle de 30° de part et d'autre pour tirer. Le jeune chasseur assure qu'il a respecté toutes les règles. Cependant, les spécialistes de l'IRCGN parviennent à des conclusions qui affirment que le canon du fusil a été, à un moment donné, dirigé vers la victime.
Pour la vice-procureur Anne-Cécile Dumonteil, « les faits sont parfaitement établis. Le prévenu, jeune chasseur, a peut-être manqué d'expérience et de lucidité en voyant arriver l'animal et il a pu commettre une imprudence ou une négligence. »
Deux ans avec sursis requis
Elle poussait à plusieurs reprises le jeune homme à le reconnaître en lui rappelant les conclusions de l'expertise des gendarmes. Celle-ci démontre notamment que « les éléments du premier tir, stabilisateur de la munition comme la bourre à jupe, se trouvent dans le fossé », donc en direction de Pierre Porquier. Néanmoins, une trace a été relevée sur l'une des pattes antérieures de l'animal, mais pas au niveau du sabot. Pour Frédérique Gayssot, « si la balle avait ricoché sur cette partie de la patte, elle aurait dû, selon les experts, sectionner les tendons ».
« Vous savez très bien que vous avez commis une faute mais vous ne voulez pas le reconnaître, accusait Anne-Cécile Dumonteil. Au moins un de vos deux tirs s'est produit alors que l'animal se trouvait entre vous et la victime. » Elle demandait deux ans de prison avec sursis.
Le jeune prévenu qui, depuis cette journée du 6 novembre
Son avocat, Me David Bergeon, convient que l'analyse balistique présente des conclusions défavorables à la thèse du ricochet. Il demande néanmoins sans détour la relaxe de son client. « Je ne remets pas en cause le sérieux de cette expertise. Mais elle a aussi ses failles. Dans ce dossier, il y a également des témoignages fiables qui affirment que mon client n'a pas fait d'erreur et qu'il a tiré dans la bonne direction. »
Pour l'avocat, on ne peut exclure que la balle ait ricoché sur l'une des pattes antérieures du cerf. Ce qui aurait dévié sa course en direction du malheureux sexagénaire. « Les chasseurs disent que les balles Brenek ricochent comme qui rigole. »
La présidente du tribunal a choisi de se donner du temps avant de rendre la décision du tribunal. Elle a été mise en délibéré jusqu'au 17 avril.
Mercredi 2 janvier 2013 Par Catherine Dowmont
Uzeste (33) : la balle à ailettes qui a fini dans une maison aurait ricoché contre un arbre
Depuis dimanche, les gendarmes ont procédé à une minutieuse enquête afin de déterminer comment une balle à ailettes a pu briser le double vitrage de la porte d'un cellier et atterrir aux pieds de Brigitte Sohier, dans sa maison d'Uzeste, dimanche en toute fin de matinée (voir « Sud Ouest » de lundi). On imagine sans mal la frayeur de l'habitante quand elle a entendu le bruit qu'a fait cette munition et qu'elle s'est rendue compte de ce qui se passait.
Alertés sur le champ, les gendarmes ont mis immédiatement fin à la battue aux sangliers qui était organisée à proximité depuis le matin. Le responsable de l'opération a été entendu ainsi que les chasseurs dont les positions avaient été relevées. Ces investigations ont permis de déterminer que le tir, quand il a eu lieu, était parti d'une distance d'environ
« Elle devait être en bout de course, en bout d'énergie pour atterrir au milieu du cellier après avoir percuté la porte vitrée », ajoute l'officier. Et d'ajouter : « On peut noter quand même un manque de vigilance car le ricochet n'a pas fait un angle droit. »
Pour sa part, Brigitte Sohier doit, ce matin, se rendre à la gendarmerie afin de déposer plainte.
Mardi 18 octobre 2011 Par sophie carbonnel
Un Charentais aurait été tué par son fils lors d'un accident de chasse
Un quinquagénaire habitant Brossac a été accidentellement touché au cours d'une partie de chasse. Surpris par un sanglier, son fils serait l'auteur du coup de feu mortel.
Le corps de la victime a été transporté en hélicoptère pour une autopsie. photo « midi libre »
Le drame s'est produit dimanche, lors d'une battue de chasse à Saint-Jean-du-Bruel dans l'Aveyron. Jean-Charles Soulard, 52 ans, habitant de Brossac, aurait été accidentellement tué par son fils dans l'après-midi.
Surpris par un sanglier qui a soudainement surgi, le jeune homme d'une trentaine d'années aurait alors instinctivement voulu abattre la bête en tirant devant lui. Son père aurait été mortellement touché à l'aine par le tir. Les secours dépêchés sur place n'ont pu que constater le décès du Charentais.
C'est en tant qu'invité de marque que Jean-Charles Soulard avait été convié par la société de chasse locale pour participer aux battues. Connu pour être un spécialiste de la recherche d'animaux blessés, dans le jargon la « recherche au sang », il s'était déplacé jusqu'à Saint-Jean-du-Bruel avec son fils pour y passer le week-end.
Une forêt touffue
Lors de la battue de dimanche matin, un sanglier a été blessé. La tradition veut que la recherche au sang se fasse ensuite pour achever l'animal. Après déjeuner, repartis avec le président de la société de chasse, le père et le fils ont alors lancé leurs chiens pour retrouver la bête blessée. Un sanglier aurait subitement surgi et chargé les chasseurs.
C'est à ce momen-là, d'après les premiers éléments de l'enquête menée par la gendarmerie de Saint-Jean-du-Bruel et la brigade de recherches de Millau, que le fils aurait tiré le coup de feu à l'issue fatale. L'accident a eu lieu dans une partie de la forêt particulièrement touffue et escarpée, les bois de La Brunellerie.
Enquête en cours
Si on tient compte de la la configuration des lieux, d'après la gendarmerie, les trois chasseurs pouvaient très bien se trouver à quelques mètres les uns des autres et ne pas se voir. Le corps de la victime a été transporté en hélicoptère pour une autopsie qui s'avérera être déterminante. L'enquête devrait rapidement définir les circonstances du drame.
Né à Barbezieux, Jean-Charles Soulard faisait partie d'une famille connue à Brossac, un village de 535 âmes. Pendant des années, il y fut boulanger et buraliste, avant de prendre une retraite anticipée il y a environ trois ans. Son oncle fut également maire de Brossac.
Mercredi 12 octobre 2011 Par SudOuest.fr avec AFP
Accident de chasse : il meurt empalé par un cerf
Un chasseur est mort empalé mardi dans les Ardennes après avoir été chargé par le cerf qu'il traquait lors d'une partie de chasse dans les Ardennes belges
Un chasseur est mort empalé mardi après avoir été chargé par le cerf qu'il traquait lors d'une partie de chasse dans les Ardennes belges, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du journal l'Union/L'Ardennais.
Cet accident rarissime a eu lieu dans la commune belge d'Alle-sur-Semois, à quelques kilomètres de la frontière franco-belge.
La victime, un agriculteur à la retraite de 67 ans, est décédée à l'hôpital Manchester de Charleville-Mézières en début d'après-midi, selon des proches et le maire de la commune de Saint-Menges, près de Sedan dans les Ardennes, dont il est originaire.
Le chasseur a reçu dans l'oeil un andouiller, une extrémité du bois du cerf, qui a percé sa boîte crânienne, une blessure qui s'est révélée mortelle.
Au moment de l'accident, la victime empruntait une coulée, chemin formé dans la forêt par le passage des animaux, en faisant du bruit afin de faire sortir le gibier de la forêt pour qu'il puisse être tiré par d'autres chasseurs postés en lisière ou dans une clairière.
Mais, alors que le gibier a l'habitude de fuire en avant, le cerf a fait volte-face et s'est rué sur son poursuivant, ce qui est exceptionnel, selon des chasseurs de la région.
Mardi 13 septembre 2011 Par Sudouest.fr
Un chasseur imite un sanglier pour rire, son beau-père l'abat
Un Russe de 68 ans a tué son gendre de 26 ans qui imitait un sanglier, pensant "qu'il s'agissait d'un animal"
Les deux hommes étaient partis en soirée braconner des sangliers.
La partie de chausse tourne au drame en Russie. Alors qu'ils étaient partis braconner des sangliers en Sibérie occidentale, un jeune de 26 ans a voulu faire un blague à son beau-père en imitant un sanglier.
Alors qu'il faisait déjà sombre, le gendre "a commencé à marcher sous un arbre en imitant un sanglier. Le vieux chasseur, ne comprenant pas qu'il s'agissait d'une blague, a cru qu'il s'agissait d'un animal et il a tiré", expliquent les enquêteurs.
"Descendu de sa plate-forme, il a découvert le corps de son gendre, touché d'une balle à la tête", selon la même source.
Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.
Biscarrosse Lundi 18 juillet 2011
La nouvelle piste cyclable inquiète les chasseurs
Le président de l'ACCA de Biscarrosse, Gérard Belliard, et son bureau ont exposé leurs craintes à Alain Dudon, maire de la ville et à ses adjoints présents. photo ch. L.-G.
L'ACCA (Association communale de chasse agréée) a tenu récemment son assemblée générale. Il fut question bien sûr de plans de chasse et de battues. Les cerfs et les biches se faisant plus rares sur Biscarrosse, les prélèvements d'animaux ont lieu ailleurs, notamment à Ychoux où les chasseurs sont invités et reçus chaleureusement. Pour ce qui est des battues sur le site du CELM, sept battues aux sangliers ont été organisées et 18 animaux ont été prélevés ; trois biches étaient à prélever. De son côté, le GIC (Groupement intercommunal de chasse) prévoit un plan de chasse de 35 bêtes, lequel est en augmentation tout comme le cheptel. Pour ce qui est du gibier à plumes, environ 2 126 têtes dont 1 696 faisans ont été lâchés en 2010.
Passage en pleine forêt
Mais les chasseurs ont surtout exprimé leur inquiétude quant au tracé de la piste cyclable entre Biscarrosse et Sanguinet. En effet, le projet prévoit un passage en pleine forêt, et les chasseurs craignent que cela ne soit source d'incidents, voire d'accidents en période de chasse. Les chasseurs ont rappelé que suite à la loi Verdeil, ils sont dans l'obligation de réguler les nuisibles, donc d'organiser des battues. La position de cette piste pose donc problème pour eux.
Alain Dudon, maire de Biscarrosse, a exposé le fait que les pistes cyclables sont du ressort de la communauté de communes et que c'est cette dernière qui prendra la décision. Le tronçon longeant la route, tel que proposé par les chasseurs, coûterait 1 450 000 euros et serait subventionné à 18 % par le Conseil régional, car non considéré comme touristique, alors que le tronçon passant dans la forêt ne coûterait que 693 000 euros et serait subventionné à 80 %. Les chasseurs ont demandé à Alain Dudon d'où venait cette différence de coût, ce à quoi le maire a répondu qu'il se renseignerait et demanderait les devis détaillés. Il a ajouté que si le tracé en forêt était retenu, il « mettrait en place les moyens pour que les chasseurs puissent exercer leur fonction de régulation dans des conditions favorables de sécurité ».
Il faut en effet savoir que les ACCA doivent dédommager les agriculteurs en cas de dégâts sur des cultures par des nuisibles, d'où leur intérêt à mener à bien les opérations de régulation qui seront compliquées à cet endroit par le tracé en forêt.
Christine Lescoutte-Gardent
11 mai 2011 Par Y. St-S
Trois ans de retrait de permis pour le chasseur « maladroit »
Le chasseur a également été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir blessé un collègue.
Devant le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan où il comparaît pour violence involontaire, le prévenu âgé de 75 ans s'appuie sur deux béquilles. Un autre accident de chasse. Mais celui pour lequel il était à la barre, hier, aurait pu vraiment mal se terminer. Il a coûté 66 jours d'ITT à un autre chasseur avec qui il effectuait une battue au sanglier. C'était le 27 septembre 2009 à Uchacq-et-Parentis.
Les règles de sécurité n'ont visiblement pas été observées par le chasseur. C'est en tout cas ce qu'a estimé le tribunal qui a retenu notamment le non-respect de l'angle de tir maximum de 30 degrés, la sortie de la ligne de tir et un tir en direction de la battue. Rigoureusement interdit. Ce que n'a visiblement pas admis le prévenu, fort pourtant de plus de 50 ans de chasse à son actif.
« Est-ce qu'on peut tirer en direction de la battue ? », fait mine de s'interroger le président Bobille. « On peut », marmonne le chasseur. « Eh bien non, on ne peut pas, c'est clair, net et précis : on-ne-peut-pas ! », rétorque le magistrat.
Ce jour-là, le chasseur s'est visiblement laissé emporter par un renard, qu'un chien démeuté avait débusqué et ramené en sens inverse. Le chasseur a alors quitté sa ligne, sans autorisation, et a tiré en direction du chemin où il se trouvait. « Quand il a vu l'arme se diriger vers lui, mon client a simplement eu le temps de se retourner », explique Me Cerizier, pour la partie civile.
Le tir fichant effectué par le chasseur va ricocher et après avoir évité un premier chasseur, la balle va atteindre de plein fouet la victime qui va s'écrouler, touchée au bassin.
« Je trouve ça dommage »
« Que pensez-vous de ce que vous avez infligé à la victime ? », continue le président. « Ben, je trouve ça dommage », balbutie le chasseur. « On ne peut pas dire que c'est un fou dangereux, il ne peut simplement pas trouver les mots pour dire toute la misère qu'il a d'avoir blessé son ami », précise son avocat Me Duvignac.
« Il s'est affranchi des règles et il est intimement convaincu qu'il a bien fait », s'insurge pourtant la procureur Émilie Abrantes qui requiert trois mois de prison avec sursis et un retrait de trois ans de son permis de chasse.
Et lorsqu'un assesseur demande au prévenu « à quelle distance étiez-vous de l'animal ? », celui-ci rétorque : « À cinq mètres, comme d'ici au président ! » « Bien, j'espère que la balle ne va pas ricocher sur la procureur », lance le magistrat. Deux mois avec sursis et trois ans de retrait du permis de chasser.
6 novembre 2010
Saint-Laurent-du-Médoc (33) : un chasseur blessé lors d'une battue au cerf
Un accident de chasse aux circonstances rarissimes s’est produit hier après-midi au cours d’une battue au cerf organisée par l’association de chasse de Saint-Laurent-du-Médoc
Il était environ 17 heures lorsqu’un des participants a épaulé et tiré sur un animal, au lieu-dit Sérignan. Mais sa première balle, de calibre
Le chasseur blessé, âgé de 65 ans, a été évacué sur le centre hospitalier Pellegrin, de Bordeaux, par une ambulance du Smur. Les contrôles d’alcoolémie effectués par les gendarmes se sont révélés négatifs. Le tireur a été entendu et laissé en liberté. Une enquête est toutefois ouverte pour déterminer avec précision les circonstances de ce malheureux accident.
8 novembre 2010 Par Jean-Pierre Tamisier
Dans le Médoc, un chasseur blessé par une balle déviée par... le sabot du cerf
Le chasseur atteint par une balle samedi, lors d'une battue au cerf, est toujours dans un état grave.
Lors de l'ouverture de la chasse
Les premiers éléments de l'enquête conduite par les gendarmes de Pauillac confirment que c'est bien, après avoir ricoché, qu'une balle a atteint l'un des chasseurs participant à la battue au cerf, organisée samedi par l'ACCA de Saint-Laurent-du-Médoc. Lorsqu'un jeu-ne chasseur de 23 ans a fait feu sur l'animal, Pierre Porquier, 65 ans, ne se trouvait pas dans l'axe de tir.
Mais la première balle, de calibre
Pronostic vital incertain
C'est ainsi que Pierre Porquier, qui demeure à Château-d'Oléron, en Charente-Maritime, mais possède de solides attaches à Saint-Laurent, a été atteint au niveau du foie. Secouru par les sapeurs pompiers et le SMUR, il avait été évacué sur le centre hospitalier Pellegrin de Bordeaux, où il devrait être opéré aujourd'hui. Le pronostic vital était hier soir incertain.
Accident imprévisible
Tous les participants à cette battue, et particulièrement le jeune chasseur, auteur du coup de feu, sont abasourdis par ce qui est arrivé. Rien au moment du tir, intervenu dans une zone très dégagée, au lieu-dit Serignan, ne pouvait laisser penser qu'il y avait le moindre risque.
Tous les contrôles d'alcoolémie pratiqués par les gendarmes se sont révélés négatifs. Et pour l'heure, seule l'hypothèse de l'accident imprévisible et du ricochet est retenue. Une éraflure ayant été relevée sur le sabot avant gauche du cervidé.
Des investigations sont néanmoins poursuivies afin de comprendre au mieux ce qui a pu se produire.
10 novembre 2010
Un Oléronnais tué lors d'un accident de chasse dans le Médoc
Pierre Porquier, 65 ans, avait été grièvement blessé samedi dernier par une balle perdue
Pierre Porquier, chasseur de 65 ans, atteint samedi dernier en fin d'après-midi par une balle brenneke qui a ricoché sur le sabot d'un cerf, est décédé. Lors de la battue organisée par l'ACCA de Saint-Laurent-du-Médoc, un chasseur participant a visé et tiré à deux reprises sur l'animal. Mais la première balle, de calibre
Demeurant au Chateau-d'Oléron, il était membre de l'ACCA de Saint-Laurent-du-Médoc, commune où il possédait de solides attaches. Après l'accident, secouru par les sapeurs-pompiers et le SMUR, il a ensuite été hospitalisé à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux.
Les premiers éléments de l'enquête conduite par les gendarmes de Pauillac confirment que c'est bien après avoir ricoché, qu'une balle a atteint l'un des chasseurs participant à la battue au cerf. Lorsqu'un jeune chasseur de 23 ans a fait feu sur l'animal, Pierre Porquier, 65 ans, ne se trouvait pas dans l'axe de tir.
Accident imprévisible
Tous les participants à cette battue, et particulièrement le jeune chasseur, auteur du coup de feu, sont abasourdis par ce qui est arrivé. Rien au moment du tir, intervenu dans une zone très dégagée, au lieu-dit Serignan, ne pouvait laisser penser qu'il y avait le moindre risque.
Tous les contrôles d'alcoolémie pratiqués par les gendarmes se sont révélés négatifs. Et pour l'heure, seule l'hypothèse de l'accident imprévisible et du ricochet est retenue. Une éraflure ayant été relevée sur le sabot avant gauche du cervidé. Des investigations sont néanmoins poursuivies afin de comprendre au mieux ce qui a pu se produire.
16 décembre 2010 Par Y. St-S
Interdits de chasse
Trois chasseurs de Labouheyre étaient poursuivis pour blessure involontaire au cours d'une battue.
La balle avait fini dans la jambe d'un quatrième chasseur, lui infligeant une blessure avec un ITT de 30 jours lors d'une battue au cerf sur la commune de Labouheyre en décembre 2008. Impossible de déterminer qui l'avait tirée, celle-ci ayant atteint le membre inférieur du malheureux par ricochet. Le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan a finalement reconnu coupable de blessure involontaire les trois chasseurs mis en cause qui avaient fait feu presque en même temps et les a condamnés à un an de retrait de permis de chasser. L'audience qui s'était tenue le 2 novembre dernier avait révélé que la partie de chasse n'avait pas vraiment été exemplaire du point de vue du respect des règles de prudence.
D'abord, les trois chasseurs avaient fait feu sur un animal en tirant à travers une route, une pratique dangereuse et évidemment interdite. Mais les trois prévenus n'avaient pas non plus respecté l'angle de tir minimum de 30 degrés autorisé par la loi. C'est vraisemblablement ce non-respect d'une règle élémentaire qui a favorisé le ricochet d'une des balles.
Lors de l'audience, la procureur Émilie Abrantes avait réclamé deux ans de retrait de permis et des amendes de 3 000 euros dont 2 000 avec sursis
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